Trois contes : Le Sauvetage – L’homme sans peur – L’enfant devant la mer

Extrait de Pour lire le jeudi. Contes normands de Marion Gilbert

Le sauvetage

M. Muraud, instituteur rigide et austère, gronde un enfant qui s’amuse en noyant son chaton. Le vieux professeur, fâché par la cruauté gratuite du pupille, décide, puisqu’il faut le noyer, de le faire avec dignité quand il passerait sur un pont de la Seine. Mais voilà que le petit condamné ronronne dans sa poche, et m. Muraud, enfant de l’assistance publique, n’a jamais connu la tendresse….

L’homme sans peur

Sur le quai d’une gare, un homme s’engouffre dans un train. Pietro Marchesi, dompteur des fauves et de la peur, impressionne les voyageurs qui partagent ave lui le compartiment et ses confidences. Les personnes deviennent vite les spectateurs subjugués par l’histoire tragique de la lionne Lisette, si chère au cœur du dompteur, et de Soliman, un tigre du Bengale sublime et sans pitié.

L’enfant devant la mer

Côme, adossé au banc, regarde le cours de gymnastique. Il est immobile mais il ne perd rien des exercices exécutés par ses camarades. Sa mère s’inquiète, et pour tromper son embarras de l’enfant qui ne bouge pas, elle se confie aux autres dames, surprises par le garçon si mutin elles-aussi. C’est son enfant, mais elle ne le connaît pas vraiment ou pas encore. Elle le voudrait davantage, elle s’est battue pour l’avoir …et l’arracher à l’assistance publique.